On se sent bien avec un peu de vent glacé, de neige pas trop glissante aussi. Il y a autour de moi des yeux, rapides, vulgaires, vacants et tous tournés vers le pré qui pousse lentement, nourri de ma rengaine...je vois...
Une belle, a peine couverte, le rire dans l`herbe verte se répandra jusqu`au centre de ce champs masqué. Il y a daffodiles et tit` tulipes qui poussent, qui poussent...Il y a le vent, a peine glacé ce jour de Janvier. Il y a des curieux, des nouveaux riches et la plaine qui bat, qui bat, qui bat...
On attend le nouvel arrivage, de glace au chocolat, de petites graines qui montent le long du tuteur, a la slavique, maniere ludique le long du piquet, osez!
Il y a une femme, belle, haleine cruelle, autres odeurs et mains crampées autour du baton carré.
On se sent bien a Montréal, aux vents de Zephyr, aux froids de ces mains qui nous tiennent a peine et de cette bouche, crois, qui se projette par la chlorophylle liquide des plantes a voix.
Il y a au milieu de nous une petite pierre, la bien scertie dans l`or ambiant.
Pour nous attrapper il faut glisser quelques graines au milieu du sentier, té es pas rassurée?
L`on se frotte, on se dorlotte bien maintenant.
Une perle qui étincelle et se propulse de son propre vent vers la ligne de mire, la ligne d`horizon, la ligne du Pere Lescampette et au bas des murs toute démultipliée, a nous le mois de Mai, des echelles chromatiques, oui, faites de bois et recouvertes de neige mouilée.
Il y a une horloge qui m`obsede, qui me tire par la ficelle. Il y a une volonte basse, bassement filtrée, elle me retient les mains et me jette des pierres sous les pieds, sous le pont, sur mon gué.
Je suis Jacques, le pieux, confus et solitaire, elle est mon herbe, je la pousse apres, du dessous, oui sous la terre, entre mes petits doigts je fais la monter, toute vrillée. Tu es bete, pour me serrer tu n`as pas besoin de ces essieux, il ne te manque que la nappe aux branches semée. Tes pieds. Je la mets. Au milieu de la piece, je la fais tourner. Il te reste la mer a traverser. Je te donne le radeau, le petit, fait de branches noires il git...mais au moidre remous in se remet a naviguer, tranquille, pepere, au son des clés. Je me donne la pomme et pour elle, la branche de muguet. Il me reste une brindille de ces craintes a qui la confier?
La pelle-truelle se tourne et l`arrracher n`est pour nous qu`un jeu de baiser. Je suis amoureux d`une libellule, on se voit poser. Deux enfants. On tire, on tortille, on appelle les gens...Le ciel se tourne vers le printemps...il souffle tout le temps...(qui?)...le Vent.