Je me suis reveille de ce cote. L'ile m'a accueuilli avec une pluie torrentielle. J'ai souri. La premiere chose a faire est de construire un nid de petit branchages et y deposer un objet brillant. De cette maniere l'oiseau qui veille sur moi pourra poser son fardeau. Le coin de l'ile ou je vis est tres beau. Les gens ont une autre couleur de peau mais je ne leur en veut pas...pas plus qu'ils ne m'en veulent d'etre bi-colore. Les amis que j'ai laisse la-bas peuvent me retrouver ici. Je suis installe comme un pacha sur mon ile. Les vents tropicaux y font une farandole autour de ceux qui bravent leurs commandements et s' aventurent trop loin. Je suis seul, l'aviez-vous remarque?
Je suis sans peur et le monde est vrai et l'oiseau libre...et des crabes qui marchent tantot en avant, tantot sur le cote.
Voici mon ile; C'est sa beaute qui me fait vibrer a l'unison avec le jour, en harmonie avec la nuit. La descente vers l'ile s'effectua sans hoquets. Voila, j'atterris. Ma vie est ici et mon reve est la. Je suis ce que tu me dis et la rive est grise aujourd'hui, pas de panique...Je suis en vie. L'oiseau que j'avais dresse se mettra a mon service et la pluie d'hier a cesse. Je suis le premier et appellez-moi le maitre de cette contree...ou un artiste a peine arrive. Il faut le dire...il faut le dire disons: Ici Martinique, a vous Lison.